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Le carrefour des écrasés – Claude Izner

Le Carrefour des Ecrasés, situé entre la rue Montmartre et le Faubourg Poissonnière, porte bien son nom. En ce mois de novembre 1891, le corps « sans visage » d’une jeune femme est découvert au petit matin sur le carrefour. Tout de rouge vêtue, la jeune femme ne portait pas de chaussures. Ce même jour, un certain Gaston Mercier, « Berger en chambre », rue des Reculettes (Ve arrondissement), rapporte à Victor un escarpin rouge de femme, contenant, en guise de semelle, le papier en tête de la librairie de la rue de L’Elzévir. – « Pas banal cette histoire de godasse. », remarque aussitôt Joseph, son fidèle commis.

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Le carrefour des écrasés est le théâtre d’un grave accident d’omnibus qui fait de nombreuses victimes. Quelques semaines après ce terrible évènement, on y découvre le cadavre d’une jeune fille toute habillée de rouge, étranglée puis défigurée au vitriol, gisant pieds nus.

Le lendemain de cette macabre découverte un chevrier en chambre (je ne savais même pas que ça existait) apporte à la librairie Elzévir une chaussure rouge dans laquelle figure l’adresse de la librairie. Lorsque Kenji, qui relève d’une scarlatine, l’aperçoit, il frôle la crise d’apoplexie et commande illico un fiacre pour se rendre à la pension Bontemps, établissement privé pour jeunes filles.

Là, il y retrouve Iris à qui appartient le soulier rouge. Soulagé de la retrouver saine et sauve, il décide de la ramener rue des Saints-Pères, craignant pour sa vie…

Après Mystère rue des Saints-Pères et La disparue du Père Lachaise, place au tome 3 de la série consacrée au libraire de charme Victor Legris : Le carrefour des écrasés.

Toujours flanqué de son commis, l’inénarrable Joseph dit Jojo, toujours aussi féru de faits divers et en pleine écriture d’un nouveau roman policier, Victor Legris notre libraire photographe est une fois de plus mêlé à une enquête policière au grand dam de Tasha et de Kenji.

Plus je lis cette série et plus je m’y attache, je trouve qu’elle a un sacré charme et elle s’améliore de volume en volume, pourvu que ça dure. J’ai eu plaisir à retrouver les protagonistes des deux premiers opus, notre duo cité plus haut mais aussi Kenji et Tasha que l’on commence à mieux cerner. On fait également la connaissance d’Iris, la filleule de Kenji qui se révèle être une jeune fille des plus intéressantes. Sans oublier Euphrosyne Pignot, la mère de Jojo qui porte sa croix, comme elle aime à le rappeler !

L’intrigue policière est certes fois-ci bien ficelée, les cadavres pleuvent et donne du fil à retors à notre duo mais le charme absolu de cette série, c’est le bonheur d’être immergé dans cette époque, de se promener dans le Paris de cette fin du XIXème siècle où l’on va rencontrer Toulouse Lautrec, La Goulue, Valentin le désossé…

L’enquête va mener nos deux détectives amateurs aux quatre coins de Paris : du Moulin Rouge, nouvellement ouvert et où le quadrille fait recette, jusqu’au jardin des plantes en passant par le service de neurologie du Professeur Charcot à la Salpêtrière ou le Mont-de-Piété, pas de temps et de sur place pour nos héros !

Vous l’aurez compris, ce troisième opus m’a séduite, je lirai donc avec plaisir Le Secret des Enfants-Rouges.

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Fanny, Le livre d’après et Camille.

23 commentaires sur “Le carrefour des écrasés – Claude Izner

  1. Je pense que je continuerai cette série mais de façon très ponctuelle. Je ne l’aime pas assez pour lire un tome par mois. Contente de savoir que celui-ci est plutôt bon !

  2. Bonjour Bianca,
    Désolée, je serai en retard de quelques jours pour cette LC, car je n’ai pas fini ma lecture. Du coup, j’attends pour lire ton billet, ainsi que celui des autres participants, afin de ne pas être influencée. J’espère être plus à l’heure le mois prochain !
    Bonne semaine !

  3. J’adore cette série. Les personnages sont attachants. Et au-delà l’intrigue policière intéressante, on a un aperçu exceptionnel du Paris de la fin du XIXème siècle.

    1. J’en suis très contente car c’est une série qu’on ne voit pas beaucoup j’ai l’impression et historiquement parlant c’est très bon !

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