Littérature anglaise

Une colonne de feu – Ken Follett

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois :

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Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge : le monde qu’il connaissait va changer à tout jamais… Les pierres patinées de la cathédrale dominent une ville déchirée par la haine religieuse et Ned se retrouve dans le camp adverse de celle qu’il voulait épouser, Margery Fitzgerald.
L’accession d’Élisabeth Ire au trône met le feu à toute l’Europe. Les complots pour destituer la jeune souveraine se multiplient, notamment en France où la séduisante Marie Stuart – considérée comme l’héritière légitime du royaume anglais et issue de la redoutable famille française de Guise – attend son heure. Pour déjouer ces machinations, Élisabeth constitue les premiers services secrets du pays et Ned devient l’un des espions de la reine. À Paris, il fait la connaissance de la libraire protestante Sylvie Palot dont le courage ne le laisse pas indifférent…

Noël, 1558. Ned Willard vient de passer près d’un an à Calais et retrouve enfin sa mère, veuve depuis 10 ans, et à la tête d’un fructueux négoce, mais aussi Margery Fitzgerald, la fille du puissant maire de Kingsbridge, dont il est fou amoureux.

Les jeunes gens sont heureux de se retrouver mais leur bonheur est de courte durée. Pour les Fitzgerald qui rêvent d’ascension sociale, Margery doit faire un beau mariage et ils entendent bien lui faire épouser le fils du comte Swithin, Bart. Hors de question donc que leur fille unisse son destin à un protestant qui plus est détesté par Rollo, le frère de Margery.

Les Fitzgerald sont des catholiques purs et durs, fidèles à la reine Marie Tudor, surnommée la sanglante et alliés au tout puissant évêque de Kingsbrdige. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à se venger des Cobley, qui leur ont fait perdre 400 livres en envoyant le chef de famille au bûcher, du fait de son protestantisme.

Le conseiller de la princesse Elisabeth Tudor, demi-soeur de la reine, vient séjourner à Kingsbridge et propose à Ned d’entrer au service de l’héritière du trône alors que la reine, condamnée par la maladie, va bientôt passer de vie à trépas.

Séduit par la modération religieuse de la future Elisabeth Ière, qui promet de ne pas envoyer ses sujets au bûcher en raison de leur religion, il fonde beaucoup d’espoir dans son avènement. A l’inverse des Fitzgerald, qui souhaitent voir Marie Stuart, ceindre la couronne.

Pendant ce temps là, à Paris, Pierre Aumande, entre au service de la puissante famille des Guise, dont il revendique la parenté. Le duc et son frère le cardinal, oncles de la jeune Marie Stuart, s’apprêtent à assister au mariage de leur nièce avec l’héritier du trône, le jeune François, fils aîné du roi Henri II.

Ultra-catholiques rivaux des Bourbons, ils rêvent de débarrasser la France des Hérétiques et les envoyer au bûcher par milliers. Ils confient à Pierre une mission : infiltrer les protestants parisiens et dresser la liste de tous ceux qui font commercent de bibles en français.

Il provoque donc la rencontre de Sylvie Palot, fille de Gilles Palot, un imprimeur pilier de la communauté protestante. Il la courtise et arrive à la convaincre qu’il croit lui aussi en la vraie religion afin d’assister aux offices sis dans l’hôtel particulier du marquis et de la marquise de Nîmes.

Tant et si bien, que le jour de ses épousailles avec Sylvie, l’ensemble des convives est arrêté et contraint d’abjurer sa foi. Ce qui ne sauvera pas Gilles, condamné à être brûler vif…

Troisième volume de la série Kingsbrige, Une colonne de feu, nous immerge au coeur des guerres de religion qui ont secoué toute la seconde moitié du 16è siècle. Ken Follet, conteur hors-pair, nous propose ici une vaste fresque qui court sur près de soixante ans, nous emmenant tantôt à Kingsbridge, à Paris, à Genève, à Anvers ou à Hispaniola.

Pas de panique, si comme moi, vous n’avez lu ni Les piliers de la terre ni Un monde sans fin, ce troisième opus se passe à une époque et avec des personnages différents aux précédents opus. Ne vous effrayez pas non plus de l’épaisseur du roman ou du thème central du roman : les guerres de religion. Le sujet peut paraître aride, voire rebutant, il devient au contraire passionnant sous la plume fluide de Ken Follett, rendant compréhensible et simple, quelque chose de plutôt complexe.

L’auteur réussit en effet le tour de force à nous faire comprendre tous les enjeux et les multiples conflits qui émaillent la France, l’Angleterre, l’Espagne et les Pays-Bas, le tout sans longueur alors que ce roman est une véritable briquasse de près de 950 pages !

On pourra reprocher Ken Follett de nous proposer des personnages très manichéens avec d’un coté les gentils protestants persécutés et de l’autre les méchants catholiques, intransigeants et haineux par tous les pores de leur peau. La réalité était sans doute un peu plus nuancée même si on ne peut pas oublier le massacre de la Saint Barthélémy et la volonté des catholiques ultras de décimer l’intégralité des protestants de la capitale, manipulant à merveille le faible roi Charles IX, épuisé par la maladie qui l’emportera deux ans plus tard.

Ceci mis à part, je me suis laissée prendre par le récit de la première à la dernière ligne, appris beaucoup de choses et renforcé certaines de mes connaissances, car autant je connais plutôt bien certains épisodes français, j’ignorais tout des règnes de Marie la sanglante et de Elisabeth Ière.

Vous l’aurez compris, j’ai trouvé ce roman historique très bon avec son lot de complots, meurtres, romance impossible, guerre de religions, bataille navale… mêlant habilement personnages de fiction et personnages historiques. Une fresque qui nous tient en haleine jusqu’au point final et que je ne peux que vous conseiller.

Cette lecture fleuve à été faite en compagnie de ma copinaute Belette, sans elle, pas sûre que j’aurai sorti aussi vite cet épais roman de ma PAL, vous pouvez retrouver son avis éclairé ici.

Un grand merci à Filippa et aux éditions Robert Laffont pour cette très belle lecture, j’ai adoré !

25 commentaires sur “Une colonne de feu – Ken Follett

  1. Ah, je les ai trouvé moins manichéen que toi, les personnages, même si, je l’avoue, l’auteur aurait pu nuancer plus, mais captivée que j’étais, j’ai pardonné et oublié !! 😆

    Faut que je lise le deuxième, mais pas tout de suite ! 😉

  2. Je le lirai c’est sûr mais j’ai tout de même envie de lire Un monde sans fin d’abord.

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