Littérature anglaise

Les mondes de Sam – Keith Stuart

Lu dans le cadre du Mois anglais

et du challenge 1 pavé par mois :

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Keith Stuart est spécialiste des jeux vidéo. Il écrit des chroniques dans la presse et est éditeur de jeux pour le Guardian depuis dix ans. En 2012, l’un de ses deux fils a été diagnostiqué autiste. Lorsque Keith a initié ses fils aux jeux vidéo, il s’est rendu compte que ces moments privilégiés leur permettaient de partager une expérience unique et de tisser des liens puissants au sein de la famille. Les Mondes de Sam (A Boy made of Blocks) est librement inspiré de son histoire.

A Bristol. Avant, Alex et Jody s’aimaient. Mais leur couple est mis à rude épreuve depuis la naissance de Sam huit ans auparavant. Leur fils, atteint d’autisme, n’est pas un enfant comme les autres.

A force de fuir ses responsabilités de père, Alex condamne Jody à porter un fardeau trop lourd : s’occuper de Sam à temps plein, gérer ses crises, ses colères et ses angoisses. La séparation devient alors inévitable et Alex se retrouve à squatter le canapé de son meilleur ami Dan.

Quelques jours plus tard, Alex se retrouve au chômage et se sent totalement démuni quand il doit assumer la garde de son fils avec qui il a été incapable jusque là de tisser le moindre lien.

Heureusement, Sam découvre un nouveau jeu vidéo sur sa console : Minecraft. Grâce à son imagination, le garçon donne naissance à un monde parallèle qu’il peut partager avec son père. Sur les ruines du passé, ils construisent ensemble les bases de leur avenir.

Inspiré de la relation de Keith Stuart avec son fils autiste, Les mondes de Sam, est un premier roman drôle, touchant et incroyablement juste, un véritable hymne à la différence.

Vous le savez si vous me lisez régulièrement, l’autisme est un sujet qui m’intéresse et me touche beaucoup, raison pour laquelle ce roman a rejoint ma PAL.

Et comme je connais très bien le jeu Minecraft auquel s’adonne mes garçons depuis des années, j’étais bien au fait du but de ce jeu, des modes (créatif, survie) je n’étais pas perdue avec le vocabulaire (redstone, miner, l’ender, le nether…) et les actions lors des temps de jeux qui occupent un certain nombre de pages.

Ce jeu est un formidable terrain de jeux pour les enfants et les adultes et il ne fait aucun doute que les autistes y trouvent particulièrement bien leur compte car ils peuvent construire un monde auquel ils n’ont pas à s’adapter, mais qui s’adapte à eux. Un monde qu’ils peuvent enfin partager avec les autres, qui leur permet de se socialiser à travers les phases de jeux et hors écran, trouvant enfin un sujet de discussion à partager avec les autres.

Tous ceux qui croient que le jeu permet d’échapper à la réalité comprendront qu’ils ont fait fausse route : l’approche ludique du réel que propose le jeu vidéo permet justement de se réconcilier avec la réalité. Et c’est là tout le propos du livre inspiré par la propre expérience de l’auteur avec son fils.

Par le biais du jeu vidéo, on voit l’évolution de Sam qui acquiert du vocabulaire, se met à la lecture de guides et de livres sur son jeu préféré et commence à s’ouvrir aux autres.

On assiste également au rapprochement entre un père et son fils. Alex, au début du roman, fuit l’autisme de son fils dont il a peur, il ne sait jamais comment réagir aux accès de colère de Sam et laisse sa femme gérer, préférant prendre la tangente au moindre problème.

Les personnages sont attachants et crédibles et l’histoire permet de sensibiliser à ce trouble, de mieux connaître les personnes autistes, prouver que ces enfants / adultes sont différents mais qu’il est possible de nouer des relations avec eux et montrer l’impact positif de ce jeu vidéo.

Un bon feel-good book que je vous recommande si cette thématique vous intéresse !

11 commentaires sur “Les mondes de Sam – Keith Stuart

  1. Oh oui cela semble etre tout un bien chouette livre…et une bien belle relation entre le pere et son fils autisme..oui les jeux videos ne sont pas tous nefastes

  2. Minecraft, je l’ai découvert il y a peu, c’est mon petit neveu qui m’en a parlé, je connaissais le nom mais rien de plus… Ignorance, quand tu nous tient ! 😆

    Un livre qui donne envie d’être ajouté à la longue liste de ceux que je voudrais lire… car il a l’air bourré d’émotions.

  3. Je connais bien peu le sujet et ce livre me semble en effet être une belle façon de l’aborder. Encore merci pour le partage !

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