Cosy mysteries, romans policiers et thrillers

Meurtres à Cardington Crescent – Anne Perry

Londres, juin 1887. Pendant que l’inspecteur Thomas Pitt enquête sur un cadavre en morceaux retrouvé dans un cimetière, Emily, la soeur de son épouse Charlotte, se repose avec son mari Lord George Ashworth chez Oncle Eustace, à Cardington Crescent. Elle ne s’amuse guère car son époux flirte avec l’éclatante Sybilla, femme de William, fils unique d’Eustace. Pour reconquérir son mari volage, Emily fait bonne figure et accorde un baiser furtif à Jack Radley, invité de la famille. Le geste ne passe pas inaperçu et semble ramener George à de meilleurs sentiments. Mais le lendemain, on le découvre empoisonné dans sa chambre, aux côtés du cadavre du chien de la maison. Thomas Pitt réussira-t-il à innocenter sa belle-soeur ?

meurtres-a-cardington-crescent-anne-perryauteur-éditeur-pagesChaque début de mois rime avec Anne Perry, je pense que vous l’avez compris, mes copinautes et moi lisons ensemble une enquête de Thomas et Charlotte Pitt, notre couple victorien préféré. Après le décevant (pour moi) Mort à Devil’s Acre lu en septembre, décevant car j’avais trouvé très bon Le cadavre de Bluegate Field  lu en août, place au huitième opus de la série, Meurtres à Cardington Crescent. Le roman démarre sur les chapeaux de roue avec une macabre découverte au cimetière Bloomsbury où l’on trouve le cadavre d’une femme disséminé dans plusieurs paquets. Thomas Pitt est chargé de l’enquête mais celle-ci va passer au second plan à cause d’un meurtre commis dans le très chic quartier de Cardington Crescent, et plus particulièrement dans la maison d’Eustace March et de sa mère Lavinia, parents de Georges Ashworth, le mari d’Émilie.

Le couple Ashworth y séjourne, le temps des vacances, en compagnie de Vespasia Cumming-Gould, la grande-tante de George et belle-mère d’Eustace March. George et Émilie traversent une crise conjugale importante, plongeant la jeune femme dans le désarroi. George s’affiche en effet ostensiblement avec Sybilla March, sa cousine par alliance. Émilie, entre pleurs, colère et résignation, espère cependant une prochaine réconciliation lorsqu’ils regagneront Ashworth Hall, ils n’en auront malheureusement pas le temps puisque George va être empoisonné à la digitaline et la famille March, par peur du scandale, va aussitôt accuser Émilie du meurtre. Thomas aura bien besoin cette fois-ci encore de Charlotte pour mener l’enquête.

Comme toujours, ce 8è tome est l’occasion de retrouver Thomas, Charlotte, sa soeur Emilie, qui se retrouve bien malgré elle au coeur de l’enquête, soupçonnée du meurtre de son mari, mais aussi Vespasia Cumming-Gould. On fera aussi la connaissance dans ce tome des March mère et fils, prompts à tirer à boulets rouges sur Émilie et Charlotte, deux ignobles individus, qu’on empoisonnerait bien volontiers. Heureusement, deux autres personnages, nettement plus attachants, sont eux aussi présents : Tassie, la plus jeune fille d’Eustace March, très proche de Vaspasia et on ne peut plus différente de son père, et Jack Radley, qui bien que soupçonné d’être un chasseur de dot, est finalement bien sympathique. Un personnage que nous retrouverons d’ailleurs dans de prochaines enquêtes si ma mémoire est bonne. Anne Perry en profite pour aborder une nouvelle fois les travers de la haute société britannique, et cette fois-ci l’auteure met l’accent sur le rôle des femmes bourgeoises et aristocrates, qui se doivent de perpétuer le nom et la lignée en donnant à leur mari des héritiers mâles. Malheur à celle qui faillit à son rôle, ici Sybille, qui subit de sévères remontrances et se voit menacée d’un divorce.

Charlotte délaisse son foyer pour mener l’enquête chez les Marsh, Thomas faisait chou blanc. Ce dernier est une fois encore un peu trop en retrait à mon goût même si on le voit enquêter pour découvrir l’identité de la femme découpée en morceaux et son meurtrier. Les deux affaires en apparences totalement différentes vont se rejoindre pour un final très inattendu. Anne Perry sait comme toujours ménager les fausses pistes pour conserver son suspens jusqu’au bout et cette fois-ci je n’avais pas trouvé le fin mot de l’histoire. A peine refermé, j’ai déjà hâte de lire le tome 9 et de retrouver les Pitt !

heart_4

Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Fanny, Claire, Sybille et Céline, et des challenges La plume au féminin édition 2013, God save the livre édition 2013, Anne Perry, Challenge Victorien 2013British mysteries et Polars Historiques :

        anneperry2-copie-1    challenge-victorien-2013    2168108069.2   

34 commentaires sur “Meurtres à Cardington Crescent – Anne Perry

    1. Ce tome est très différent des précédents et le drame qui touche Emilie et par ricochets Charlotte n’est pas sans rappeler L’étrangleur de Cater Street. Hâte de voir ce que tu vas lire comme policiers victoriens 🙂

  1. Déjà le huitième, j’ai vraiment pris du retard et le mois américain ne va pas arranger les choses mais je les ai presque tous dans ma PAL et une quinzaine de monk, ils m’attendent…

    1. Le temps file vite et nous en sommes au 8è ! Dès que tu réussiras à en lire un, à mon avis tu feras comme nous : lire les suivants régulièrement 🙂

    1. J’ai une mémoire de poisson rouge, ce n’est pas moi qui vais te jeter la pierre ! Le mieux est effectivement de le commencer et si ça ne te dit rien, tu auras le plaisir de le (re)lire 🙂

      1. Et arrivée à la fin, je me dirai « oh, mais je l’avais lu ! » Non, non, ceci n’est pas de la science-fiction, j’ai déjà eu le coup. Pire que la mémoire du poisson rouge. 😀

  2. Je ne connais pas du tout. Faut-il commencer par le premier tome ou chaque tome est en quelque sorte « independant » ( meme si l’histoire de fond et la vie des personnages evolue)?

    1. Les histoires sont toutes indépendantes mais je te conseille de les lire dans l’ordre car de volume en volume, les situations professionnelles de Thomas évoluent tout comme la vie familiale de tous les protagonistes. Si tu es perdue, je dois pouvoir te les lister dans l’ordre, dis-moi !

  3. C’est vrai qu’encore une fois Thomas est un peu en retrait mais j’ai trouvé que le fait qu’Emily soit un peu sur le devant de la scène (avec Charlotte bien sur) bouleverse un peu les petites habitudes de l’auteure. ça fait du bien ^^

    1. Je suis d’accord Sybille c’est un très bon tome, sans temps mort, j’ai beaucoup aimé aussi et je suis ravie de l’avoir lu avec toi !

  4. J’ai vraiment beaucoup aimé ce tome également ! C’est vrai que Thomas est un peu en arrière plan mais j’ai apprécié son rôle dans la découverte de l’identité de la femme découpée en morceau.
    Je ne sais pas encore si je lirai la suite. Pas parce que ça ne me plait pas bien au contraire, mais pas manque de temps malheureusement… Je verrais bien !
    Bises

    1. Ceci dit je suis bien d’accord, c’est un bon cru et l’enquête menée par Pitt est passionnante 🙂 Sinon, je suis comme le général Ballantyne, je n’accepte pas les désertions Céline, sans toi cette LC ne serait pas pareil. Et puis je ne suis pas psychorigide sur les dates, tu peux publier quelques jours plus tard comme le font Claire et Fanny, en un mot : continue avec nous !! Bises

  5. C’est décidé, c’est le prochain que je lis! 🙂
    A moins que les mois ne défilent trop vites car j’aimerais bien rejoindre l’équipe sur le 10ème volume… Raaahh, je sens un dilemme pointer le bout de son nez…

  6. J’ai vraiment trouvé ce tome original. Emily, William, Tassie m’ont vraiment fait de la peine… J’ai également hâte de lire le prochain. Cette série devient vraiment une valeur sûre.
    Je voulais m’excuser pour mon retard, j’ai mal géré mon programme! 😉
    Bonne soirée!

    1. Tasdie et William m’ont fait de la peine aussi. Ne t’excuse pas pour le retard ce n’est pas grave du tout, on fait toutes de notre mieux alors ne t’angoisse pas avec ça le mois prochain si tu as quelques jours de retard 🙂

Laisser un commentaire